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 Vertiges [PV Elyana]

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Caïn Gomory
Caïn Gomory

Masculin

Vertiges [PV Elyana] Vide
MessageSujet: Vertiges [PV Elyana]   Vertiges [PV Elyana] EmptyJeu 20 Nov 2008 - 23:37

Le matin était arrivé à pas lents sur le château, son lac et sa forêt, parsemant une légère brume et la laissant flotter à quelques mètres du sol, comme pour donner à ce jour un aspect particulier. La nature alentour encore endormie restait silencieuse. C'était un calme presque pesant qui était tombé en même temps que le brouillard. Pas un seul chant d'oiseau, pas un bruissement dans les arbres... une paix troublante, semblable à la mort. Il est des beautés bien étranges, et il était surprenant de constater que l'on appréciait ce spectacle désolé et sans vie. Un seul élément vint perturber cette scène calme et sereine : une silhouette qui s'avançait lentement, ralentie elle aussi par cette pesante immobilité de tout ce qui l'entourait. Comme pour ne pas perturber cette ambiance, Judicael marchait sans geste brusque, ses pas étaient déliés et posés...ce qui contrastait avec son fougueux caractère habituel. Il était vêtu d'une cape dont il avait rabattu la capuche sur sa tête. Le soleil était bien loin derrière le brouillard et les nuages, mais le Serpentard savait qu'il était traite, et pouvait bien montrer son nez pour le prendre par surprise, alors il prenait garde de toujours protéger sa peau si fragile.

Le jeune homme avançait un peu au hasard, mais il y avait tant de chose à découvrir dans cette école qu'il n'était pas inquiet : il allait certainement tomber sur un lieu rempli de mystère et d'histoire dans lequel il pourrait passer un moment. A vrai dire, sa place n'était pas ici, dans la cours de Poudlard, mais bel et bien quelques étages plus haut, dans les salle de cours, en train de suivre un cours sur l'Etude des Moldus...

*L'Etude des Moldus....* pensa-t-il alors *Comme
si j'avais besoin de ce cours, je les connais par coeur, comme un
prédateur se doit de connaître ses proies pour mieux les attrapper.*


Il eut un sourire. Ses pensées avaient un sens bien plus lourd qu'une simple comparaison faite au hasard. Oui il connaissait bien les moldus, pour avoir vécu près d'eux, les avoir cotoyés, et les avoir chassés.

Judicael s'arrêta soudain et leva les yeux vers le ciel dont on ne distinguait même pas la couleur, tant il semblait couvert de coton. Il était au bas d'une tour de pierre visiblement assez haute. Un escalier y était acollé, c'était donc qu'à priori, les élèves avaient le droit de monter. Ne sachant pas ce qui se trouvait en haut, et demeurant de
nature curieuse, Judicael n'hésita pas et grimpa...pour arriver dans
une grande réserve à piaf. Il releva un sourcil, restant quelques secondes figé d'étonnement.

*Que font-ils tout agglutinés ici ? Ah... le courrier...*

Effectivement, le serpentard était arrivé à la poste, du moins celle des sorciers de Poudlard. Les hiboux postiers étaient attachés tout autour de lui, le long des paroies de pierre. Ils semblaient en pleine forme mais pressés de se dégourdir les ailes en apportant un courrier. Certains avaient ouvert les yeux, regardant Judicael comme s'ils attendaient de voir lequel allait avoir la chance de porter son courrier... Ils pourraient
bien attendre longtemps, le jeune garçon ne connaissait personne, même s'ill'avait voulu il n'aurait pas pu trouver la moindre adresse de
destinataire pour envoyer une lettre. Pas de parents ni d'amis, les hiboux n'auraient pas la chances d'être détachés ce matin.

"Désolé mon vieux" dit-il alors en regardant un grand Duc qui le fixait depuis qu'il était arrivé en haut de la tour. "J'ai rien pour toi, ni lettre ni rien de ce genre..."

Il regretta un instant de ne pouvoir envoyer de lettre, mais ce ne fut que l'espace de quelques secondes, car il chassa bien vite sa tristesse et s'approcha de l'une des ouvertures de la tour. C'était pas là que sortaient les hiboux, une ouverture dans la parroie de pierre, assez large et basse pour pouvoir grimper dessus, mais pas assez basse pour
pouvoir basculer involontairement tout de même. Le haut se rétrécissait en pointe, reflétant le style quelque peu baroque des lieux. Judicael s'y accouda et regarda l'horizon... puis son regard descendit à mesure qu'il se penchait afin de voir le bas de la tour. Il dû se hisser sur la pointe des pieds. C'était haut, très haut.

*Je n'ai rien qui me retienne... Et si je me laissais tomber dans le vide ?
Juste pour essayer... durant quelques secondes, de voler comme un oiseau, libre... ?*


Mais il n'eut pas le temps de se poser d'avantage de question remarquablement intelligentes, car il était certain d'avoir entendu des pas dans l'escalier. Il se redressa donc un peu, sans toutefois se retourner.
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Lydia Forester
Lydia Forester

Féminin

Vertiges [PV Elyana] Vide
MessageSujet: Re: Vertiges [PV Elyana]   Vertiges [PV Elyana] EmptyVen 21 Nov 2008 - 18:20

Elyana était déjà dehors, respirant l’air lourd et humide. Tout était très calme, comme si un magicien venu d’autre part avait lancé un sort pour figer Poudlard et ses occupants. C’était tout simplement fascinant. Voir cette brume cotonneuse, qui cachait la forêt aux yeux de la jeune fille, les oiseaux qui paraissaient avoir disparu de la surface de la planète ou encore le soleil qui jouait à cache-cache avec les nuages.

Tout cela était bien poétique et sublime mais la bleue et bronze n’était pas là pour divaguer sur les raretés de la nature. Dans ses mains fines et blanches, elle tenait un grand cahier et un crayon de papier tout simple. Elle était loin des encriers et des parchemins qu’utilisaient, d’ordinaire, les élèves de Poudlard. Elle pouvait d’ailleurs remercier Charlotte, qu’elle considérait comme sa protectrice, de lui avoir envoyé ce joli matériel de dessin. Et ce matin-là, elle avait décidé de dessiner ce paysage empreint de beauté et de mystère. Ensuite, si l’envie lui prenait, elle lui donnerait des couleurs.

D’abord, elle sortit un appareil photo, objet des plus communs chez les moldus, et prit quelques clichés de ce paysage. Les photos sortirent une à une et Elyana attendit que les couleurs apparaissent. Malheureusement, la beauté de cette matinée silencieuse n’était pas à son avantage. Mais elle s’en servirait dans son dortoir, juste pour les détails qu’elle aurait oublié.

Elle s’accroupit dans l’herbe humide et esquissa les formes vaguement. Elle rajouta les détails les moins visibles et ombra le tout. Son esprit s’envolait, s’éparpillait, lorsqu’elle tenait un crayon et dessinait. Une telle beauté méritait d’être retranscrite sur papier, pour ne pas oublier cette journée particulière.

Le soleil ne se montrait toujours pas et ça lui convenait parfaitement. Vu qu’elle n’était pas à contre-jour, elle se prendrait les rayons pile dans les yeux. Alors que là, c’était tout simplement parfait. La Serdaigle continua son dessin, cherchant des yeux un quelconque animal vivant dans ce tableau inanimé. On aurait presque pu dire qu’elle était seule dans le parc. Elle savait très bien que non, que les autres étaient tout simplement en train de dormir, de se préparer ou de bavarder. Elle, en tout cas, préférait de loin la tranquillité et le silence. Bizarre peut-être. Pour elle non, c’était une sorte de délivrance. Être loin du bruit infernal des élèves, des cours ou des potions ratées, rien n’était plus bénéfique.

Commençant à avoir mal aux jambes, elle s’assit en tailleur et posa son travail inachevé. Quelques rayons montraient le bout de leurs nez. Peut-être que la brume s’évaporerait avec ça. Ainsi la forêt apparaîtrait, montrant son véritable visage. La forêt interdite. Elyana n’avait jamais compris pourquoi elle était interdite. Elle avait fait plusieurs tours dans cette fameuse forêt et elle était vraiment normale, comme toutes les autres. Peut-être que des créatures étranges se tapissaient, en tout cas, elle n’avait rien vu de tel. La professeur des soins aux créatures magiques leur avait dit que des licornes vivaient là-bas. Ça non plus elle n’avait pas eu l’occasion d’en croiser.

Soudain son regard fut attiré par une silhouette sombre, visiblement encapuchonnée. La jeune fille fronça les sourcils, intriguée par cette apparition. Elle qui croyait qu’elle était seule, elle se trompait. La silhouette avançait d’une démarche souple, gracieuse et s’arrêta un instant, jaugeant les escaliers menant à la volière. Puis elle monta et la bleue et bronze ne vit plus rien. Cette dernière se redressa subrepticement et une pensée lui traversa l’esprit. Oui, c’était indiscret d’espionner, oui c’était désagréable de déranger les autres. Oui tout ça elle le savait. Mais s’en fichait.

Elle se leva, prenant soin d’emmener son travail et parcourut la distance la séparant des escaliers où la silhouette avait disparu, quelques instants plus tôt. L’herbe crissait sous ses pieds, émettant un bruit légèrement agaçant. Elle s’arrêta et posa son pied sur la première marche. En tout cas, la personne avait été rapide. Une autre personne l’aurait sûrement ignoré, après tout, les élèves avaient le droit de vivre et de se balader. Mais pas Elyana. Elle avait été fascinée par cette démarche si… parfaite. D’après ses souvenirs, elle n’avait encore jamais vu personne marcher de cette façon.
Ses pieds franchirent la dernière marche et elle entra dans la volière. Tout autour d’elle, des hiboux, des chouettes étaient assises, patientant sagement. Et comme les oiseaux du dehors, ces bestioles étaient des plus silencieuses. On se serait cru dans un caveau.
Son regard balaya la volière et s’arrêta sur la silhouette qu’elle avait vu auparavant. Vu sa carrure, elle aurait parié que c’était un jeune homme. Celui-ci se redressa légèrement mais ne se retourna pas. Il était près de la fenêtre et Elyana se demandait ce qu’il faisait. Elle n’avait pas l’impression qu’il regardait simplement le ciel ou autre chose. Parce qu’il s’était raidit à son arrivée. Bon, puisqu’il l’avait entendu, ce n’était pas la peine de jouer les supers espions discrets. La Serdaigle avança, ses pas résonnant et ce bruit se répercuta contre les murs.

Ses cheveux étaient attachés, jusqu’alors. Elle passa sa main sur sa queue de cheval et retira l’élastique. Ceci était une preuve qu’elle était à l’aise. Dans le cas contraire, elle aurait laissé ses cheveux attachés. Une manie stupide, mais dont elle avait prit l’habitude.
Elle avança encore un peu, pour se retrouver à quelques mètres du jeune homme. Elle déposa ses affaires à côté d’un des hiboux tout en lui disant :


- Non, ce n’est pas quelque chose à envoyer. Je te confie mes affaires, garde-les à l’œil.

Elle parlait à un hibou, chose complètement ridicule peut-être. Mais elle avait appris à ne pas se fier aux apparences, car les animaux étaient plus intelligents qu’on ne le pensait. Surtout à Poudlard.
Après avoir prévenu le hibou, elle se retourna vers le jeune homme. Elle pouvait le voir de profil et aperçut des mèches blondes. Elle dit, sur un ton légèrement détaché :


- Belle journée n’est-ce pas ?

Elle n’attendait pas de réponses, elle venait l’enquiquiner alors qu’il ne lui avait rien demandé.
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Vertiges [PV Elyana]

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